BASKETSENEGAL – Jeune basketteuse formée à l’ASFO, Fatou Ndiaye qu’on appelle souvent Mamy, évolue en WJBL en première division Japonaise depuis cinq saisons. L’enfant de Fass (22 ans – 1m80) a débarqué cet été au Chanson V-Magic, avec comme objectif de remporter le titre. Dans cet entretien exclusif accordé à Basketsenegal, elle revient sur sa formation à l’ASFO, sa nouvelle vie au Japon et ses objectifs.

Comment Mamy Ndiaye a-t-elle épousé la balle orange, et ou est ce qu’elle a effectué ses premiers pas ?

J’ai appris le basketball à l’ASFO, avec le coach Dieng qui m’a fait aimer cette discipline. C’était en 2006. J’étais formée et en même temps je jouais les compétitions en minime puis en cadette. Souvent on me surclassait en junior.

Pouvez-vous revenir sur votre parcours en petite catégorie ?

A cette époque, c’était un peu dur à l’ASFO. Il n’y avait pas beaucoup de dirigeants. Seul coach Dieng était avec nous pour nous entraîner et nous amener jouer. Mais on y a cru et on se disait que ça allait changer. Sur le terrain, les résultats n’étaient pas trop fameux, nos parcours s’arrêtaient au premier tour ou au mieux les quarts de finales.

Le départ pour le Japon : comment cela s’est-il passé ?

J’ai quitté le Sénégal en 2014. C’était dur au début pour moi. Le fait d’atterrir dans pays inconnu, avec une culture différente de la notre, j’avais du mal delà m’adapter, et cela, pendant trois mois. Mais avec les cours que je prenais et le fait de côtoyer mes coéquipières, j’ai pu maîtriser la langue et me libérer un peu (rire).

Vous avez assimilé la culture Japonaise maintenant, mais au niveau sportif, y’a-t-il eu une évolution concrète depuis votre arrivée ?

Oui al hamdoulillah j’ai beaucoup progressé entre temps. Bien sur j’ai quittée le Sénégal très jeune, mais j’ai beaucoup appris ici. Au fil des années je me suis améliorée sur le plan physique et j’ai beaucoup développée mes capacité techniques pour être performante sur le terrain.

Et au niveau des titres et trophées individuelles ?

Ma première année au Japon n’a pas été fameuse, puise qu’on s’était arrêté en quart de finale. Mais en 2016, on a atteint la finale de la ligue et on a remporté la coupe. J’ai même été désignée dans le 5 Majeur. L’année suivante, on a perdu les deux finales. Les autres saisons qui ont suivies, on a été éliminé aux portes des finales.

Après cinq années passées au Japon, pensez-vous à une suite de votre carrière dans un autre pays ? Avez-vous des objectifs précis ?

Seul l’avenir nous dira. J’ai d’abord pour objectif de remporter le championnat ici au Japon, et aussi etre MVP. Je rêve de jouer dans de grands championnats professionnels et côtoyer les meilleures joueuses du monde. Représenter mon pays un jour aux compétitions internationales n’est pas un rêve, mais un objectif, un défi que je veux relever en montrant mes qualités sur le terrain. Et j’y crois dur.

Que pensez-vous de l’intégration des jeunes en équipe nationale ?

C’est quelque chose de positif, parce que cela permet de poser les bases d’une équipe future. On assiste à la fin d’une génération qui a tout gagné. Donc le coach pense à au futur de l’équipe et c’est ce que j’apprécie chez lui. Il y a tellement de jeunes talents sénégalais dans le monde, qui attendent d’être appelés. D’autres pays on pris cet exemple, comme le Mali ou l’Angola.

Quel est votre meilleur souvenir dans votre carrière de basketteuse ?

C’est lorsqu’on a gagné la Cup en WJBL. On avait battu une équipe qui est restée longtemps sans perdre. Personne ne croyait en nous, et on s’est surpassé pour prendre le dessus et surprendre tout le monde. J’étais hyper heureuse, j’ai réalisé que j’ai relevé un défi fou.

Mamy Ndiaye en dehors du basket… que pouvez-vous nous dire sur votre personne ?

Mamy est une personne simple, qui ne parle pas beaucoup. J’aime la quiétude, j’adore les enfants aussi. En dehors des compétitions, je suis occupée à faire des courses, du shopping. Souvent quand le temps me le permet, je pars au resto avec mes amies.

Le dernier mot… ?

Je remercie mon père qui a tout fait pour moi. Et jusqu’à présent il prend soin de moi, il m’appelle tout le temps pour voir comment je vais. C’est un papa formidable je peux dire. Ma mère elle, je ne pourrai cesser de la remercier. Elle ne se privait pas de m’acheter des chaussures de basket, elle se souciait toujours de mon avenir et c’est pourquoi elle reste dans mon cœur. Je tire le chapeau aux membres de ma famille qui m’ont toujours assistée, surtout mon frère qui est en France. Je n’oublierai jamais ce que le coach Dieng m’a appris, c’est grâce à lui que j’ai acquis les connaissances du basket. Sans oublier Aida Ndiaye, qui a facilité ma venue au Japon. Elle compte beaucoup pour moi. Pour ne pas oublier de nom, je remercie toute la famille de l’ASFO.

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