BASKETSENEGAL – Après l’US Ouakam, Mathieu Omar Ndione s’est exilé aux Philippines pour poursuivre sa carrière. L’intérieur de National University (division UAAP) a pris la direction de l’Asie pour s’ouvrir au monde du professionnalisme, et franchir un nouveau pallier dans son ascension. Et malgré une première saison non aboutie (à cause de la pandémie de Covid-19), il reste concentré sur ses objectifs.

Mathieu, parlez-nous de votre nouveau club, les Bulldogs

Je joue à National University. On nous surnomme les Bulldogs. C’est un club basé à Manille et qui évolue en Division UAAP. L’équipe nourrit de grande ambitions cette saison et veut conserver son statut de champion. C’est dommage qu’on n’ait pas démarrer la saison 2020, à cause de la pandémie de Covid-19. Mais là on reprend petit à petit les entraînements en attendant que les autorités lèvent les mesures de restriction, pour que les compétitions reprennent.

Pouvez-vous revenir sur les circonstances de votre voyage aux Philippines ?

Franchement ce fut une surprise pour moi, parce que je ne m’y attendais pas. J’avais même démarrer les entraînements de pré-saison avec l’US Ouakam. Je n’imaginais pas qu’il y a un club Philippin qui s’intéressait à mon profil. Alors j’en ai discuté avec le coach Libasse Faye qui m’a encouragé et donné des conseils. C’est par la suite que j’ai accepté ce challenge et me voila à Manille.

Quel regard avez-vous sur le niveau du basketball aux Philippines ?

D’abord ce qui m’a impressionné en premier, c’est le jeu physique. Le niveau est très élevé, je ne savais pas que le basket était aussi développé dans ce pays. C’est vrai qu’ils ont un bon jeu tactique, avec des joueurs adroits et prêts physiquement. Au début, j’étais en retard sur le reste du groupe, et j’ai du faire des séances d’entrainement supplémentaires pour être physiquement à leur niveau.

Donc vous avez progressé, par rapport au niveau où vous étiez au Sénégal ?

J’ai joué au Sénégal en D1, et j’ai beaucoup appris là-bas, surtout avec le coach Libasse et l’US Ouakam. Et à mon arrivée ici, j’ai vu que le basketball est purement tactique. Il faut être adroit et concentré pour progresser. A part le côté physique, je travaille beaucoup l’aspect technique, c’est ce qui me rendra plus fort.

Vous parlez souvent du coach Libasse Faye. Quelles étaient vos relations ?

Ouakam est plus qu’un club pour moi, c’est une vraie famille qui m’a accueilli, qui m’a donnée de la confiance et qui m’a permis de m’exprimer en D1 Sénégalaise. Et tout cela est l’oeuvre du coach Libasse. Je le considère comme mon père. Il m’a adopté, m’a ramené de Thiès pour me lancer dans le bain de la première division. Son charisme et sa personnalité sont uniques. Vraiment je ne cesserai de le remercier, et c’est quand je suis venu ici que j’ai réalisé l’importance de ce qu’il me disait à l’entrainement. Je dois beaucoup au coach Libasse et à l’US Ouakam.

Quel est l’impact de la Covid-19 sur le basketball aux Philippines ?

Cette maladie a gâché beaucoup de choses. L’impact est vraiment négatif car il y a beaucoup de passionnés de sport ici. Le championnat de basketball est bien suivi et médiatisé. Pour l’instant on s’entraîne en petits groupes pour respecter les mesures de restriction. On espère que les autorités du pays vont donner le signal pour que la saison redémarre.

Quels sont vos objectifs en UAAB ?

Je souhaite d’abord faire une bonne saison avec les Bulldogs. C’est ma première année, ma première expérience à l’étranger. Je compte m’investir à fond pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs. Me faire remarquer à travers de bons stats m’ouvrira les portes d’autres championnats en Asie ou en Europe.

L’équipe nationale en ligne de mire ? Mathieu rêve-t-il de la tanière ?

Bien sur, comme tout basketteur sénégalaise. J’y pense beaucoup et je rêve un jour de porter le maillot national. Pour l’instant je me concentre sur mon club et la saison que je dois réussir. Le reste viendra…

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