Droit de réponse
A l’Attention de la Presse
Mesdames, Messieurs
Chers Journalistes de la presse sportive,
La publication d’un article intitulé « La Fédération Sénégalaise de Basket-Ball sans Secrétaire Général depuis 2 ans. » parue la livraison du 7 Mai 2020 du journal LE QUOTIDIEN, m’amène à faire valoir mon droit de réponse. En effet dans cet article j’ai été nommément cité par une personne qui se présente comme étant un ancien membre de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball et qui, sous le couvert de l’anonymat, a tenté de véhiculer des allégations aussi fausses qu’erronées.
A toutes les entreprises d’affabulation et de dénégation, les attaques injustes et injustifiées, j’ai souvent choisi de ne pas y répondre, pour ne pas tomber dans une polémique stérile et inutile. Mais par devoir et par respect à la famille du Basket-Ball sénégalais, je voudrais revenir sur certains points contenus dans cet article pour apporter les précisions suivantes.
1- «Le Secrétaire général-adjoint ne peut pas signer par ordre, du moment où il n’y a pas de titulaire au poste de Secrétaire général. En clair, il ne peut pas signer à la place d’une personne qui n’existe pas. Ce qui fait que tous les documents qu’il signe posent problème. » Dixit ce Monsieur.
En Février 2018, quand le Secrétaire Général de la FSBB Monsieur Mamadou FALL, agent du Ministère des Sports, a été nommé à d’autres fonctions au sein de son département ministériel d’attache, le Président de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball Maitre Babacar NDIAYE a saisi la FIBA par courrier daté du 5 Février 2018 pour l’informer que les fonctions du Secrétaire Général seront désormais exercées par intérim par le Secrétaire Général Adjoint élu, conformément à nos textes. Et la FIBA a répondu favorablement par courrier en date du 18 Février 2018. Le Secrétaire Général Adjoint étant un poste consacré par le Règlement intérieur et les statuts de la FSBB, il en va de soi que celui-ci est habilité à assurer l’intérim en cas d’absence de Secrétaire Général titulaire comme tel est le cas. Par conséquent je n’ai pas besoin de signer par ordre car mon sceau de Secrétaire Général Adjoint suffit à légitimer tous les actes que je signe, en l’absence du Secrétaire Général titulaire dont j’assure l’intérim légalement. Encore faut-il rappeler que les courriers émis par le Secrétaire Général émane de l’institution fédérale et non pas de sa seule volonté personnelle. Le Secrétaire Général ne rédige et signe des courriers que sur instruction du Bureau Fédéral ou du Président (Article 33 du Règlement Intérieur de la FSBB). Donc les actes administratifs émanant du Secrétariat de la FSBB depuis 2018 ne souffrent d’aucune illégalité.
Si, pour pouvoir travailler convenablement, la FSBB devait attendre la nomination du prochain Secrétaire Général par le Ministère des Sports, le Sénégal ne serait pas à la Coupe du Monde féminine à Ténériffe en 2018, à l’Afrobasket masculin U18 au Mali, à la Coupe du Monde U19 masculine en Grèce, à l’Afrobasket féminin 2019 et à la Coupe du Monde 2019 en Chine avec les Lions. Toutes les démarches et procédures administratives relatives à la participation à ces compétitions et aux tournois internationaux de préparation ont été réalisées par le Secrétaire Général Adjoint que je suis, sous les directives du Président de la FSBB. Malgré l’absence d’un agent administratif détaché par le Ministère des Sports (même cas de figure actuellement à la Fédération Sénégalaise de Football), l’administration de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball fonctionne normalement. Les responsables des ligues et des clubs, les entraineurs nationaux avec qui nous collaborons régulièrement et la plupart des acteurs du Basket-Ball nous témoignent souvent leur satisfaction. Et la FIBA elle-même mesure les résultats positifs engrangés par l’administration de la FSBB depuis quelques années. Et ce n’est pas un hasard si le Sénégal est devenu une fédération nationale classée dans la catégorie A, ce qui n’était jamais arrivé auparavant.
Paul Valery disait : « Il ya des critiques qui ne demeurent des critiques que le temps de n’avoir pas réfléchi. » A ce Monsieur qui parle sous le couvert de l’anonymat, je lui rappelle qu’en Avril 2010, Monsieur Alpha SYLLA, agent du Ministère des Sports, avait été élu Secrétaire Général dans le Bureau de la Fédération Sénégalaise de Basket-Ball sous le magistère du Président Baba TANDIAN. Monsieur Alpha SYLLA fut par la suite suspendu par le Bureau Fédéral (par les mêmes dispositions de l’article 74 qui a suspendu Baba TANDIAN Président de Saint Louis Basket Club). Pour assurer les fonctions de Secrétaire Général en remplacement de Monsieur Alpha SYLLA, la FSBB avait fait appel à une personne qui n’était pas un agent du Ministère des Sports. Or cet acte était une violation flagrante des textes de la FSBB car en l’absence du Secrétaire Général suspendu, il revenait de droit au Secrétaire Général Adjoint (qui était un Elu) d’assurer les fonctions de Secrétaire Général par intérim. Donc si ce Monsieur qui se couvre d’anonymat parle d’acte illégal, il n’a qu’à se rappeler de son passé de responsable de la FSBB, lorsque les textes régissant le Basket-Ball au Sénégal avaient été ainsi bafoués aussi gravement.
Le Basket-Ball sénégalais revient de loin, sorti des ténèbres qu’une sordide entreprise de fraude l’avait plongé, en 2013, avec à la clé une amende de plus de 300 millions de francs CFA.
On se souvient encore dans la même époque des problèmes administratifs de la FSBB qui avaient couté aux Lionnes un match perdu par forfait contre le Canada lors de la coupe du monde U19 en Lituanie en 2013. Quel désastre pour une fédération et pour l’image de notre pays!
Depuis 2015, le renouveau du Basket-Ball sénégalais a été amorcé. Désormais les véritables acteurs du Basket-Ball sénégalais à savoir les clubs gèrent eux même les destinées de leur discipline, dans la fraternité, la solidarité et le dialogue. Et la dernière Assemblée Générale élective de la FSBB en est la parfaite preuve malgré toute la campagne de torpillage et d’intimidation qui avait été orchestré par certains.
2-«Si Ibrahima Niang était un fonctionnaire du ministère des Sports, il aurait su qu’on n’envoie pas une convocation par email mais par huissier ou lettre recommandée afin qu’il y ait une traçabilité».
Ce Monsieur qui a osé me citer nommément aurait dû avoir la grandeur de dévoiler son identité. Comment peut-on en 2020, à l’ère du digital, débiter de pareils propos erronés? Je rappelle que le Sénégal dispose d’une bonne législation relative aux transactions électroniques notamment la loi N°2008-08 du 25 janvier 2008 et son décret d’application N°2008-718 du 30 juin 2008. Cette loi reconnait la légalité de la signature numérique ainsi que de la preuve numérique et consacre également l’équivalence entre un dossier électronique et un document en papier. La FSBB a toujours communiqué avec ses clubs par moyens électroniques pour l’envoi des convocations, des circulaires, des procès-verbaux et tous les autres documents officiels. Il n’y a rien de plus légal que d’envoyer par e-mail une convocation dument établie avec une signature numérique. Tenter de remettre en cause la légalité d’un tel procédé relève d’une vaine entreprise de vouloir jeter le discrédit sur l’administration de notre fédération et les lois et règlements en vigueur au Sénégal, si ce n’est par pure ignorance, ce qui serait grave pour un ancien fédéral. La FIBA elle-même communique avec les fédérations nationales le plus souvent par moyens électroniques pour l’envoi des documents officiels. Les procédures d’éligibilité des joueurs de nos équipes nationales pour les compétitions internationales, les procédures d’enregistrement des entraineurs, les procédures d’enregistrement des joueurs pour l’assurance FIBA etc. et même les demandes de lettre de sortie se font désormais sur des plateformes numériques gérées directement par la FIBA.
Je tenais à rétablir la vérité sur ces quelques points pour que nul n’en ignore. Ceux qui ont un regard critique et objectif sur le fonctionnement de la FSBB seront toujours écoutés avec la plus grande attention. Mais encore une fois que personne ne pense pouvoir torpiller aujourd’hui une fédération légalement élue pour en récolter demain des résultats. Un tel projet ne peut pas prospérer. Le Basket-Ball sénégalais est assis sur une histoire riche construite par des hommes et des femmes de valeur. Ce leg inestimable fait la fierté du peuple sénégalais et de tous les vrais partisans du Basket-Ball national qui ne ménageront aucun effort pour le préserver, dans la cohésion, la fraternité, la solidarité et surtout le dialogue constant. Vive le Basket-Ball sénégalais
Avec mes sentiments sportifs
Ibrahima NIANG
Secrétaire Général Adjoint
Fédération Sénégalaise de Basket-Ball