De passage à Paris avant de rejoindre le sommet France-Afrique de Montpellier, Amadou Gallo Fall, président de la Basketball Africa League, a accordé un entretien à France 24. L’occasion de dresser le bilan de la première édition qui a eu lieu en mai dernier à Kigali, au Rwanda, et de dresser les perspectives pour la stratégie de développement de la NBA dans la région.

« C’est une nouvelle étape dans le développement du basket à l’échelle mondiale ». Ancien directeur de recrutement de l’équipe des Dallas Mavericks puis vice-président en charge des affaires internationales de la NBA, Amadou Gallo Fall est désormais le président de la Basketball Africa League. La compétition, qui rassemble douze clubs du continent, a eu lieu fin mai à Kigali, au Rwanda, et est née d’une initiative commune de la fédération internationale (FIBA) et de la ligue nord-américaine (NBA) visant à promouvoir le basket africain. Une ligue qui s’est achevée le 30 mai par la victoire des Égyptiens du Zamalek face aux Tunisiens de Monastir. Sur France 24, Amadou Gallo Fall esquisse les perspectives du basket africain, alors que la mise en place de la compétition est une nouvelle étape après l’organisation de camps pour les jeunes (2003), l’ouverture d’un bureau de la NBA à Johannesburg (2010) ou encore l’organisation des matches d’exhibition NBA Africa Games.

Quel bilan tirez-vous de cette première édition ?

Tout ce que le basket africain a comme potentiel a été célébré avec le lancement, le 16 mai dernier, de la Basketball African League (BAL). C’était l’aboutissement d’un travail entrepris depuis plusieurs décennies par la NBA et la FIBA sur le continent africain. C’était beau de voir l’équipe de Zamalek remporter le trophée.

Au départ la saison régulière devait se dérouler dans plusieurs villes d’Afrique avant de se conclure par un « Final Four » au Rwanda. Finalement, la pandémie de Covid-19 vous a contraints à adapter le format et à concentrer l’ensemble de la compétition sur un mois, à Kigali. Satisfait du format final ?

La saison inaugurale devait être lancée le 13 mars 2020, à Dakar. Nous avons été la première compétition d’envergure à se mettre en pause en raison du Covid. En décembre 2020, nous voulions la relancer mais les conditions n’étaient toujours pas réunies. Toutes les équipes sont restées convaincues et engagées. Nous nous sommes montrés patients, surtout les fans africains de basket, et nous sommes satisfaits du format final.

L’Afrique est-elle un réservoir inépuisable de talents pour le basket ?

C’est un réservoir à talents, mais surtout la FIBA et la NBA considèrent le continent comme une place à part où quelque chose de spécial comme la Basketball African League pouvait être créé. La ligue pour l’Afrique vise à promouvoir ses talents, qui sinon sont contraints de partir à l’aventure à l’étranger. On crée les conditions pour que ces jeunes puissent être professionnels dans leur pays. On veut également créer toute une industrie autour de ces talents qui va générer de l’emploi dans d’autres métiers en lien avec le sport. On veut participer au développement car les industries du sport et du divertissement contribuent aux économies à hauteur de milliards de dollars aux États-Unis ou ici en France grâce aux infrastructures créées. C’est ce que nous voulons voir en Afrique.

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Source : France24.com

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